lundi 25 avril 2016

Chernobyl Day 2016 - 30 ans

extrait d'un communiqué de presse CRIIRAD
Des leçons ont été tirées de la catastrophe mais ce n’est pas au bénéfice des populationsLes autorités internationales, européennes et nationales ont mis en place
un cadre juridique destinés à gérer à moindre coût les catastrophes nucléaires. Après un accident nucléaire, les coûts d’une catastrophe sont tels qu’ils ont conduit les États mettre en place une gestion « optimisée » qui fait supporter aux victimes de la pollution la plus grande part des dommages économiques et sanitaires. 
Les concepts que le lobby nucléaire français a testé et mis au point au Bélarus ont été intégrés aux recommandations de la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR). Ils  sont désormais mis en œuvre dans les territoires contaminés par les rejets de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le « développement durable en zone contaminée » se substitue à l’obligation de relogement dans des zones exemptes de risque radiologique : il faut apprendre aux habitants des zones affectées à vivre avec la radioactivité, les équiper de radiamètres et de dosimètres afin qu’ils limitent au mieux leur niveau d’exposition, qu’ils contrôlent le niveau de contamination de leur alimentation. Les photographies d’écolières, avec leur dosimètre en guise de pendentif, illustrent parfaitement combien est devenu banal, normal, une réalité qui devrait susciter l’horreur et la révolte.
la vie en zone contaminée au Japon pour une écolière
Créée au lendemain de l’accident de Tchernobyl, la CRIIRAD a mis au cœur de son action le combat pour l’information et la protection des populations. Elle appelle les citoyens, en France et en Europe, à s’intéresser d’urgence aux questions qui déterminent directement la protection de leur santé et l’avenir de leurs enfants. Faute de mobilisation, le prix à payer sera colossal.