jeudi 17 mars 2011

Le gouvernement détruit le secteur photovoltaïque au profit du nucléaire historique

Voici les propos tenus par Mr Pierre-Marie Abadie, directeur de l'énergie (DGEC), lors du Conseil Supérieur de L’Energie du 02 mars 2011 :
« L'avenir du photovoltaïque devrait se jouer dans des régions du monde où il y a beaucoup de soleil, une électricité chère et un réseau peu développé. »

Reprenons l'Arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, signé par Jean-Louis Borloo, qui régit la dynamique photovoltaïque sur le sol français :
  • Les objectifs de développement de la production électrique à partir d’énergies renouvelables en France sont, pour l’énergie radiative du soleil, en termes de puissance totale installée : 1 100 MW au 31 décembre 2012;
  • L’objectif concernant la production d’électricité mise en service à partir de l’énergie nucléaire est un premier réacteur de troisième génération à l’horizon 2012 et un deuxième réacteur de troisième génération à l’horizon 2017, sur des sites nucléaires existants.

Ainsi les objectifs 2012 en matière de photovoltaïque étant théoriquement en passe d’être atteints début 2011, l'arrêté du 04 mars 2011 signe la mort de la filière photovoltaïque sur le sol français, créant même un tarif d'achat photovoltaïque à 12 ct € / kwc, quasi inférieur au tarif auquel nous achetons le courant nucléaire historique (prix qui n’intégère pas la facture déchets, démantèlement et autres risques non provisionnés).
Pourquoi faire simple et propre quand on peut faire compliqué et sale ?