vendredi 18 novembre 2011

Rejet des recours contre le moratoire du 09 décembre 2010 - passez au Bikini solaire

Par arrêt du 16 novembre 2011, le Conseil d’Etat a rejeté l’ensemble des recours tendant à l’annulation du décret du 9 décembre 2010 portant suspension de l’obligation d’achat.
Les objectifs solaires de l'arrêté PPI du 15 décembre 2009, à cible 2012, considérés comme dépassés (ce qui constitue aux yeux du gouvernement comme un risque majeur), il ne faudrait pas manquer de monnaie pour déraper sur l'objectif décrit à l'article 2 de ce même PPI :
Article 2 -L’objectif concernant la production d’électricité mise en service à partir de l’énergie nucléaire est un premier réacteur de troisième génération à l’horizon 2012 et un deuxième réacteur de troisième génération à l’horizon 2017, sur des sites nucléaires existants.

Pour les professionnels et producteurs mis en slip par cette décision, quelques pièces jaunes devraient suffire pour financer des Business Plan désormais au fait de la réglementation solaire française : le bikini PV, encore libre, pour une production enfin délocalisable dans les pays à fort ensoleillement.

mercredi 9 novembre 2011

Photovoltaïque et humour anglais

Implanter des filiales dans des pays anglo-saxons nécessite une bonne maîtrise de la langue.
Petit exemple de traduction de dates au différents formats dd/mm/yyyy (français) et mm/dd/yyyy (anglais) appliqué à un contrat d'achat solaire régi par le décret du 04 mars 2011. Les erreurs (6 en une page) sont signalées en rouge.

mercredi 5 octobre 2011

LOI NOME et suppression de la réfaction du coût du raccordement concernant les producteurs d’énergie photovoltaïque

Cette loi 2010-1488 du 7 décembre 2010 contribue à freiner la mise en œuvre de milliers de projets d’installations Photovoltaïques. En effet, non seulement les producteurs d’énergie photovoltaïque se sont vus imposer la suspension de l’obligation d’achat du KWH dans des conditions juridiques discutables, mais elle accentue encore plus la pression sur la rentabilité financière des projets en supprimant la réfaction prévue par les coûts de raccordement au réseau électrique.

Selon les termes en vigueur avant la loi NOME, une contribution était versée par le demandeur du raccordement à l’égard du maître d’ouvrage de ces travaux.
Les taux de réfaction tarifaire égaux à 40% étaient alors appliqués car régis par l’arrêté du 28 août 2007 et du 17 juillet 2008. Il en résultait que généralement, le demandeur du raccordement ne supportait que 60% du coût du raccordement.

Cette contribution était effective que ce soit pour la production Photovoltaïque, une demande de raccordement neuf avec ou sans extension du réseau ou bien d’une modification d’un raccordement déjà existant.
Néanmoins, depuis la mise en place de la loi NOME, le taux de réfaction a été supprimé pour les producteurs d’énergie photovoltaïque avec de graves conséquences sur les emplois liés aux installations de panneaux photovoltaïques, et sa filière de production.

En mettant en place une sorte de « prime à la consommation d’énergie », ERDF prend en charge 40% de réfaction sur les devis concernant une modification de raccordement au réseau électrique des clients voulant mettre en place de nouveaux équipements, comme les installations de pompes à chaleur, de climatiseurs, de jaccusi ou de chauffage électrique et qui concerne la grande majorité des devis de modification de puissance à traiter.
Le taux de réfaction s’appliquant automatiquement sur le coût du devis établi par ERDF sauf dans les cas suivants :
• La réalisation pour un raccordement individuel de puissance supérieure à 36 KVA dans le cas d’un point de livraison situé en domaine privé,
• le raccordement d’installations dont la puissance de raccordement est supérieure à la puissance-limite réglementaire,
• Les alimentations complémentaires,
• Les déplacements d’ouvrages de raccordement demandés par un utilisateur pour raisons esthétiques,
• Les alimentations de secours en HTA (haute tension).

Dans les cas de réfaction, c’est ERDF qui prend à sa charge le taux de réfaction via le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité ( TURPE ), mais il faut savoir que ce coût est toujours répercuté sur l’augmentation du prix du kWh, et c’est bien le consommateur qui au final en supporte les coûts sur sa facture d’électricité.

Il n’est pas besoin d’être un spécialiste en politique industrielle pour comprendre que ce coup de frein brutal porté au développement de l’énergie photovoltaïque va rendre un grand service au lobby nucléaire qui n’a pas l’intention de changer sa politique de production énergétique basée à 80% sur l’industrie de l’atome.

Je fais un rêve……Si un jour nos décideurs politiques avaient la volonté de mettre en place une prime contractuelle sur le coût du kWh pour les petits consommateurs, et à l’inverse une taxe graduelle à partir d’un certain seuil pour les gros consommateurs, et qui pourrait servir par exemple à financer des travaux d’isolation dans l’habitat des clients en situation de précarité énergétique. Cette politique solidaire de soutien aux économies d’énergies serait un pas de plus vers la sortie du nucléaire.

NB : KVA ( unité de puissance produite )

jeudi 9 juin 2011

Déclin du nucléaire - Jeremy Rifkin

Interview exceptionnelle : Jeremy Rifkin répond à Nicolas Sarkozy : le nucléaire c'est fini.
Jeremy Rifkin est une des grandes figures américaines de prospective économique et scientifique et depuis des années conseiller auprès de l'Union européenne et divers gouvernements européens. Rifkin est aussi fondateur et président de la Fondation pour les tendances économiques (Foundation on Economic Trends ou FOET) qui est basée à Washington.
L'interview ne dure que six minutes et cela vaut la peine !




http://www.youtube.com/watch?v=j_EbrOjIGkQ


mardi 31 mai 2011

Le coût réel du nucléaire

source NHK World 31/05/2011

Le grand nettoyage de la centrale de Fukushima pourrait coûter 250 milliards de dollars.
Un groupe privé de réflexion estime que l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima pourrait coûter au Japon jusqu'à 250 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.
Cette estimation fait partie d'une enquête d'opinions, effectuée par la Commission de sûreté nucléaire auprès de spécialistes du nucléaire et d'autres domaines.
Kazumasa Iwata, le président du Centre japonais de recherches économiques, a dévoilé ces calculs ce mardi. D'après lui, les coûts de l'accident se chiffreront dans une fourchette allant de 71 à 250 milliards de dollars.
Ce total se ventile comme suit : 54 milliards pour le rachat de tous les terrains dans un périmètre de 20 km à partir de la centrale, 8 milliards au titre de dédommagements pour les résidents et 9 à 188 milliards pour les travaux de démolition des réacteurs.
D'après M. Iwata, une révision complète de la politique de l'énergie nucléaire du Japon sera nécessaire pour financer toutes les opérations de nettoyage.

mercredi 23 mars 2011

Fukushima, le cauchemar du réacteur 3 s'appelle mox

Henri Proglio, message aux salariés du groupe EDF, mars 2011, extrait :
"Je sais que je peux compter sur votre mobilisation dans cette période délicate pour l'industrie du nucléaire".
La France doit défendre son Mox, vendu comme solution écologique de recyclage des déchets.  
Jamais le secteur des ENR n'aura bénéficié d'une telle mobilisation. Las, c'est l'inverse : moratoire, obscurantisme, méthode du collier étrangleur pour étouffer le secteur, non respect des procédures par les services d'EDF chargés d'instruire les demandes de raccordement.

Sortons de l'âge du nucléaire.
Spot de contre information de la pub Areva du Réseau "Sortir du nucléaire"

jeudi 17 mars 2011

Le gouvernement détruit le secteur photovoltaïque au profit du nucléaire historique

Voici les propos tenus par Mr Pierre-Marie Abadie, directeur de l'énergie (DGEC), lors du Conseil Supérieur de L’Energie du 02 mars 2011 :
« L'avenir du photovoltaïque devrait se jouer dans des régions du monde où il y a beaucoup de soleil, une électricité chère et un réseau peu développé. »

Reprenons l'Arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité, signé par Jean-Louis Borloo, qui régit la dynamique photovoltaïque sur le sol français :
  • Les objectifs de développement de la production électrique à partir d’énergies renouvelables en France sont, pour l’énergie radiative du soleil, en termes de puissance totale installée : 1 100 MW au 31 décembre 2012;
  • L’objectif concernant la production d’électricité mise en service à partir de l’énergie nucléaire est un premier réacteur de troisième génération à l’horizon 2012 et un deuxième réacteur de troisième génération à l’horizon 2017, sur des sites nucléaires existants.

Ainsi les objectifs 2012 en matière de photovoltaïque étant théoriquement en passe d’être atteints début 2011, l'arrêté du 04 mars 2011 signe la mort de la filière photovoltaïque sur le sol français, créant même un tarif d'achat photovoltaïque à 12 ct € / kwc, quasi inférieur au tarif auquel nous achetons le courant nucléaire historique (prix qui n’intégère pas la facture déchets, démantèlement et autres risques non provisionnés).
Pourquoi faire simple et propre quand on peut faire compliqué et sale ?

mercredi 9 mars 2011

Photovoltaïque - la méthode du collier étrangleur

Le gouvernement a publié le décret des tarifs d'achat photovoltaïque pour les demandes à dater du 10 mars.
En voici la synthèse pour le premier trimestre (qui se finira le 30 juin). Il est important de se reporter au décret afin de bien connaître les critères requis pour les différentes catégories.
Clickez sur l'image pour la voir entière !

Ces tarifs subiront une baisse à l'issue du trimestre fonction du nombre de demandes de raccordement enregsitrées au trimestre précédent.